Prière

Il existe autant de façons de prier qu’il y a de personnes, et trouver notre style de prière comme passerelle vers Dieu est un cadeau. Certains aiment marcher au bord de la mer, ou sur une montagne escarpée, et goûter la beauté de la création tout en récitant un psaume comme musique de fond pour aider à exprimer l’émerveillement devant la grandeur et le mystère de l’univers. Beaucoup sont rebutés par la prière, croyant à tort qu’ils doivent se présenter sous leur plus belle allure devant Dieu. Nous nous présentons à Dieu tels que nous sommes, avec nos boursouflures et tout le reste, de la même manière que nous allons chez un médecin pour obtenir des remèdes curatifs. De même qu’il ne s’agit pas de nettoyer la maison avant l’arrivée des femmes de ménage. C’est une amitié où les airs et les faux-semblant sont interdits parce que nous pouvons peut-être nous tromper nous-mêmes, mais nous ne pouvons pas tromper Dieu. Il est utile de se rappeler que Dieu nous aime non pas pour nos bonnes actions, mais pour qui nous sommes, un membre de la famille de Dieu, même si nous n’en sommes pas conscients.

Extrait de Reimagining Religion: A Jesuit Vision de Jim Maher SJ (p.45)

Pour en savoir davantage

Les moments «Aha»

Jésus, aide-moi à continuer à suivre tes déguisements afin que je sois attentif aux innombrables façons dont tu es présent à moi. Je ne veux pas que tu me manques à ton passage. Tu t’es dépouillé de la gloire divine en devenant comme nous, il a donc fallu un énorme acte de foi pour que les gens t’identifient et disent : « Regardez, voilà le Fils de Dieu ! ». Et puis est venue ta Passion. Ton déguisement était maintenant terminé. Tes ennemis disaient : « Descends de cette Croix, alors nous croirons tes affirmations ». Mais tu ne l’as pas fait. Tu a gardé ton déguisement. Si tu étais Dieu, alors il semblait que Dieu était mort.

Mais ensuite, tu es ressuscité des morts, pour ensuite te déguiser à nouveau – en jardinier, en voyageur sur la route d’Emmaüs, en visiteur qui demandait à manger, en personnage debout au bord du lac à l’aube. Tu as donné des témoignages : ton message de paix, ton pardon, ta manière particulière de rompre le pain, tes blessures – tout cela a aidé les disciples qui doutaient, chacun à leur rythme, à atteindre leur moment « Aha !» Une révélation aussi lente est-elle une gentillesse pour nous qui ne pouvons pas supporter trop de réalité ?

Exctrait de I Am Infinitely Loved: A Month of Meditations de Brian Grogan SJ (p.56)

Pour en savoir davantage

Existe-t-il une spiritualité chrétienne ou plusieurs ?

Je suis peut-être si ému par la compassion que je vois à l’œuvre dans la personne et le ministère de Jésus que la compassion devient la pierre angulaire de ma spiritualité. Ma vie entière devient une expression de la compassion qui s’écoule en moi. Cela influence toutes mes décisions. Vous, en revanche, pourriez être captivé et interpelé par l’histoire du jeune homme riche. Grâce à cette résonance particulière, vous embrassez une spiritualité d’une simplicité radicale. Vous modelez votre vie sur celle du Jésus pauvre, qui « s’est dépouillé en prenant la forme d’esclave » (Phil. 2, 7). Le fait que nous ayons des réponses différentes à l’Évangile ne signifie pas que l’un de nous vit de manière plus authentique que l’autre. Cependant, chacun de nous choisit – ou a été choisi ! – de vivre l’unique spiritualité chrétienne d’une manière particulière et avec une application particulière.

Extrait de God Ever Greater: Exploring Ignatian Spirituality de Brian O’Leary SJ (p.25)

Pour en savoir davantage

M’aimes-tu, tout simplement ?

Ce que le pape François a écrit dans La Joie de l’Évangile (Evangelii gaudium n.6) m’a beaucoup aidé : « La certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout ». Ce puissant regard que tu poses sur moi, Seigneur, signifie que, peu importe à quel point je te laisse tomber, tu te réjouis de moi tel que je suis.

Tout comme le soleil me réchauffe sans que j’ai à en faire le choix, tu n’as pas à choisir de m’aimer : tu m’aimes tout simplement ! Souvent, je préférerais que tu n’interviennes pas dans ma vie comme tu le fais, mais si je peux croire que ton amour pour moi est inconditionnel, total, comme la chaleur du soleil, je peux triompher de ce qui se présente à moi. Tu m’aimes, tout simplement !
Extrait de I Am Infinitely Loved: A Month of Meditations de Brian Grogan SJ (p.8)

Pour en savoir davantage

« Voici Jésus, le roi des Juifs. »

À trois heures de l’après-midi, il y eu les ténèbres et un grand tremblement de terre. C’était comme si les fondements mêmes de l’enfer tremblaient, mais la puissance de l’amour du Christ était invaincue et inextinguible. La joie de Pâques n’était pas encore venue, mais la victoire était en train de se remporter le Vendredi Saint. Notre salut réside pour nous dans la communion avec les souffrances du Christ, et c’est pourquoi nous méditons profondément aux paroles qu’ils nous a données aux heures de sa souffrance. Si nous détournons les yeux de la croix, nous sommes perdus. Si nous ne parvenons pas à contempler l’ampleur de l’offrande gratuite de sa vie, alors nous ne serons jamais attirés vers la croix avec lui, et nous continuerons notre vie sur des chemins de moindre importance. Toute notre foi est déterminée par les événements de ce jour-là. Tout le reste contribue à notre salut, mais la croix de Jésus en est le cœur. Le fait que Jésus est resté accroché jusqu’au bout et n’a pas choisi de descendre de la croix est la raison pour laquelle les chrétiens vivent la vie qu’ils mènent et vénèrent le symbole de la croix comme le rappel le plus puissant et le plus central de leur foi. C’est la raison pour laquelle des millions de chrétiens se rassemblent au pied de la croix le Vendredi Saint.

Extrait de Christ’s Seven Words from the Cross de John Mann (Introduction)

Pour en savoir davantage

La joie d’appartenir

Le chemin vers un avenir meilleur, l’avenir que Dieu désire pour nous, commence dans le cœur humain, dans notre désir d’appartenance. Dans ce désir se trouve la voie pour sortir de nos crises, de la nôtre et de celles de notre monde. Pour régénérer les liens qui nous lient, en nous réoxygénant pour reconnaître et recevoir le don qu’est notre vie et notre monde, nous avons besoin d’abord de connaître le Donateur et de le rencontrer intimement, lui qui est déjà là, qui nous attend. Il n’y a pas de meilleur manuel pour cela que les Exercices spirituels d’Ignace, et pas de meilleur guide spirituel à notre époque que François, le premier pape jésuite du monde.

Extrait de First Belong to God : On Retreat with Pope Francis de Austen Ivereigh (p.15)

Pour en savoir davantage

Lire l’instant…

Ce qui manquait, c’était « cette bienheureuse conscience fondée sur le fait que nous faisons partie les uns des autres, que nous sommes frères et sœurs les uns des autres », comme l’explique François dans Fratelli Tutti (32). Cela ne peut être compris qu’avec une vision spirituelle. Pour François, la clé de notre capacité à affronter ces crises et à grandir à travers elles réside dans une triple appartenance : à Dieu, à la création, et les uns aux autres. La perte de notre sentiment d’appartenance à une seule famille humaine étant inclue dans la création trouve son origine dans notre tendance à nous isoler de notre Créateur. Le résultat est que nous sommes particulièrement mal préparés à aborder la transition vers un avenir meilleur.

Extrait de First Belong to God : On Retreat with Pope Francis de Austen Ivereigh (p.14)

Pour en savoir davantage

Chaque chrétien est engagé dans une bataille qui définit sa vie

C’est une lutte que de surmonter la tentation de nous refermer sur nous-mêmes, afin que l’amour du Père puisse faire sa demeure en nous. Lorsque nous faisons de la place au Seigneur qui nous sauve de notre autosuffisance, nous nous ouvrons à toute la création et à toutes les créatures. Nous devenons des canaux de la vie et de l’amour du Père. Ce n’est qu’alors que nous réalisons ce qu’est vraiment la vie : un don du Père qui nous aime profondément et désire que nous lui appartenions et que nous nous appartenions les uns aux autres. Pape François

Extrait de l’avant-propos du pape François dans First Belong to God: On Retreat with Pope Francis (En retraite avec le pape François) par Austen Ivereigh (p.11)

Pour en savoir davantage

Tu es pour moi

Seigneur, tu veux que notre monde soit un endroit sûr et amical dans lequel nous puission nous épanouir jusqu’à la plénitude. Alors que nous nous faisons du mal à nous-mêmes et à notre monde fragile, tu œuvres toujours pour notre bien. Tu restaures et recrées ce que nous abimons : cela doit te tenir occupé! L’avenir révélera la plénitude de ton amour : il ne s’agira pas d’un tri entre le mauvais et le bon – il n’y a pas besoin d’un dieu pour faire cela – mais, contre toute attente, ce sera la victoire sur le mauvais. En définitive nous sommes infiniment aimés ». Quelle déclaration courageuse face à la violence, à la haine, aux guerres, aux meurtres et aux trahisons de toutes sortes – toutes les mauvaises choses de notre actualité quotidienne. Cela m’apprend à être patient avec moi-même, avec les autres et avec toutes les institutions, y compris l’Église.

Extrait de I am infinitely lovd: a Month of Meditations par Brian Grogan SJ (P.28)

Pour en savoir davantage

Rendre grâce

Si c’était le dernier soir de ma vie et que j’étais confronté à une mort atroce, est-ce que je penserais à rendre grâce ? Il est plus probable que je sois à bout de nerfs ! Si j’étais confronté à des milliers de personnes affamées et que je n’avais que cinq pains et deux poissons, prendrais-je le temps d’être reconnaissant ? Je serais probablement en train de paniquer ! Jésus a rendu grâce. Je n’en reviens pas. C’est le signe de sa confiance illimitée dans le Père. Si vous rendez grâce au Père dans une situation attrocement difficile, c’est clairement que vous lui faites immensément confiance. Tout ce que Jésus avait entre les mains était totalement insuffisant, mais la gratitude aimante de Jésus ouvre la voie à l’abondance, car sa gratitude permet à la générosité du Père de se manifester. Si vous rendez grâce alors que tout s’écroule autour de vous, cet acte de reconnaissance vous aide à maintenir les choses en place et à vous maintenir vous-même en place.

Extrait de The Mindful Our Father par Thomas J. Casey SJ (pp.101-102)

Pour en savoir davantage