L’importance de dire Oui

Le bien vient souvent d’une démarche dans la vie en disant « Oui », d’une approche positive. Une partie de la croissance en sagesse que nous sommes invités à développer consiste à savoir discerner entre ce à quoi il faut dire « Oui » et ce à quoi il faut dire « Non ».

Dans notre tradition chrétienne, nous reconnaissons et magnifions le « Oui » de Marie. Elle a dit « Oui » à Dieu et sa seule question était « Comment cela va-t-il se faire ? » Pas de conditions préalables, pas de soucis, pas de marchandage, pas d’auto-indulgence. Elle a adopté une approche « Oui » de la vie, et quelle vie ce fut !

Extrait de Emerging from the Mess de Brendan McManus SJ and Jim Deeds (p. 64)

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La vie comme cadeau

Pourquoi ne voyons-nous pas si souvent tout ce qui nous est offert comme cadeau en relations et en objets ? Pourquoi maltraitons-nous si facilement les autres comme si leur amour, leur loyauté et leur services nous étaient à priori dus ? Je crois que cette perte de vue est notre façon d’éviter la vulnérabilité de l’amour : que nous tombions amoureux d’une personne, d’une communauté de personnes, d’un travail ou d’un mode de vie, l’amour nous rend vulnérables. C’est inquiétant de tomber amoureux et encore plus inquiétant quand je reconnais qu’une autre personne n’est pas la mienne mais celle de Dieu. Même le conjoint le plus fidèle ne m’appartient pas pour toujours, car il est possible qu’il meure avant moi. Mon adorable bambin grandira pour avoir une vie indépendante. Mon meilleur ami pourrait déménager. Lorsque nous abandonnons ce que nous pensons nous être dû, nous nous considérons alors comme destinataires de dons non mérités, nous devenons plus libres de pardonner. Les relations cessent d’être considérées comme ce qui nous est dû. Au contraire, elles deviennent des interactions librement offertes et librement données. Cela nous libère pour pardonner.

Extrait de The Ignatian Guide to Forgiveness de Marina Berzins McCoy (p.60)

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Cœur, Intelligence et Volonté

Dans la recherche de ce qui est vraiment important, le cœur et la raison ne sont pas incompatibles. La volonté a aussi sa place. Le discernement suppose tout un équilibre entre ces trois facultés humaines.

L’expérience nous montre que toutes les sensations agréables ne constituent pas un indicateur fiable. À l’inverse, il s’avère que des ressentis désagréables peuvent parfois ouvrir la voie à un plus grand bonheur. Que faites-vous lorsque vous êtes en crise et que vous faites le yo-yo d’un sentiment à un autre et vice-versa ? Le discernement est-il quelque chose qui se pratique uniquement aux grandes étapes de la vie ? Ou est-ce quelque chose que vous pouvez également faire dans la vie de tous les jours ? Que faites-vous lorsque vous n’êtes pas d’accord avec vos proches sur un problème particulier et que vous devez pourtant prendre une décision ? En tant que parent, comment pouvez-vous aider votre enfant à discerner ? Pouvez-vous discerner en cas de doute ?

Extrait de Trust Your Feelings de Nikolaas Sintobin SJ (p.11)

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La « Patiente Œuvre de Dieu »

La Bonne Nouvelle est que l’esprit habite en chacun de nous et que nous sommes tous des pèlerins en voyage vers Dieu. L’esprit est continuellement à l’œuvre dans nos vies et chaque expérience est une opportunité de croissance et d’approfondissement de la vie en nous. Cependant, le problème peut être que parfois nous ne reconnaissons pas que « Dieu vient à nous déguisé en notre vie » (Richard Rohr) et nous ne pouvons pas croire que notre expérience puisse être le lieu d’une rencontre divine, ayant un sens. Souvent aussi, nous sommes confrontés à des situations extrêmement difficiles de maladie, de souffrance et de perte, qui semblent au premier abord trop horribles et pénibles pour avoir une autre signification. Trouver Dieu dans les petits détails désordonnés de nos vies est un énorme défi. Beaucoup préfèrent s’évader dans des expériences utiles, heureuses et « saintes », loin de l’orgueil quotidien qui nous entoure. Le défi reste de croire que Dieu est avec nous et que, même s’il ne provoque pas le chaos et l’imprévisibilité de la vie, il travaille puissamment pour nous faire grandir et nous façonner à travers ces expériences.

Extrait de Discover God Daily de Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.6)

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Faire face aux erreurs

Il existe de nombreux exemples où Jésus, face aux imperfections de ceux qui l’entouraient, a fait preuve de miséricorde et de compassion et a souhaité que la personne apprenne de ses erreurs et grandisse vers une meilleure façon d’être. En d’autres termes, plus modernes, il leur a accordé une pause et les a regardés avec bienveillance.

Aucune journée n’est parfaite. Personne n’est parfait. Les erreurs et les échecs font partie du voyage. Nous grandissons et apprenons beaucoup plus lorsqu’on nous incite à prendre du recul et être regardés avec bienveillance que face au jugement ou au fait d’être exclus.

Extrait de Emerging from the Mess de Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.30-31)

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Ce dont vous avez envie ou désirez vraiment

Nous avons beaucoup d’envies ; nous voulons toujours des choses qui, pensons-nous, nous rendront heureux, mais ce ne sont souvent pas là nos désirs les plus profonds. Mes désirs les plus profonds n’ont rien à voir avec des envies. Les envies viennent souvent de la « surface » et peuvent être superficielles. Il s’agit généralement de « choses ». La question la plus importante est celle de nos désirs les plus profonds, de nos rêves, de ce qui nous apportera le vrai bonheur. Ceux-ci viennent d’un espace intérieur bien en dessous de la surface ou des choses superficielles. Ils émanent d’un espace que nous ne comprenons parfois même pas vraiment.

Ignace disait que nous pouvons trouver Dieu dans nos désirs les plus profonds. C’est une déclaration extraordinaire si nous la mettons en pratique. Passer du temps à rêver de nos désirs les plus profonds pourrait bien nous faire entrer dans un espace sacré.

Extrait de Emerging from the mess de Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.44)

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Dieu est avec nous

Nous devrions garder l’œil et l’oreille ouverts dans la liturgie et notre lecture de la Bible afin de repérer les références au fait que Dieu est “avec” nous et avec ses autres serviteurs qu’il a choisis, et ainsi en apprécier pleinement le sens théologique. Cela nous encouragerait à apprécier la profondeur et toutes les implications de cette salutation universelle, simple en apparence, dont nous, Chrétiens, sommes si familiers qu’elle échappe régulièrement à nos esprits sans que nous nous en prenions la pleine mesure: “Le Seigneur soit avec vous”. Entendre cela du prêtre à la messe devrait nous interpeller dans notre routine: ce n’est pas juste une bénédiction, c’est aussi et toujours un défi. Comme nous le constatons partout dans la Bible, cette formule suppose un préalable engagement que Dieu nous confie personnellement. Elle devrait nous rappeler que Dieu promet d’être toujours “avec nous”, comme Jésus ressuscité l’a promis à ses disciples (Matthieu 28, 20), quelles que soient nos insuffisances – et même à causes d’elles, afin que Dieu puisse réaliser à travers nous ce qu’il nous demande à ce moment de notre vie. C’est là l’essentiel.

Extrait de Sacred Space: The Companion par les Jésuites irlandais (p.68)

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Garder la foi

La religion a eu, à juste titre, mauvaise presse ces dernières années, mais je crains que, dans notre société de plus en plus laïque, nous ne rejetions beaucoup trop facilement certaines des visions et des meilleures normes de la foi chrétienne qui constitue le fondement de notre civilisation depuis plus de 2000 ans.

Je pense qu’il est temps de rappeler aux gens qu’une foi religieuse profonde peut changer radicalement des vies pour le meilleur, et qu’elle peut aussi soutenir des individus et des familles dans des moments de grande souffrance et de détresse. Il est tout aussi important de nous rappeler que le détournement et la dévaloristion de la religion peuvent eux-mêmes causer d’immenses souffrances.

J’espère qu’en racontant une partie de ma propre histoire, qu’en partageant ma compréhension des choses issue de ma longue expérience de vie et de travail parmi les bouleversements survenus ici et ailleurs, je pourrai aider d’autres personnes à mieux comprendre les pressions et les réalités d’une société divisée, à travers les yeux d’un jeune garçon devenu journaliste qui a couvert pendant des décennies l’un des conflits les plus effrayants de l’histoire récente de l’Angleterre et de l’Irlande.

Extrait de Keeping the Faith par Alf McCreary (p 12-13)

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Aller dans les endroits sombres et vides

Il nous arrive à tous de faire l’expérience de l’obscurité dans nos vies. Les ténèbres apparaissent là où nos ombres nous font trébucher. Pour certains, ces ombres sont des ombres de colère, d’absence de pardon ou de mauvaise santé. Pour d’autres, des relations brisées ou des soucis financiers peuvent être les ombres qui habitent ces endroits sombres et vides.

C’est en faisant face à l’obscurité et au vide que nous pouvons voir qu’en réalité nos problèmes, même s’ils nous semblent parfois immenses, ne sont jamais toute l’histoire. Pour moi, ralentir et retrouver la discipline de la prière et de la réflexion, loin de m’amener à un lieu de terreur et d’abîme, me mène en un lieu de guérison. C’est un lieu de rencontre avec la réalité, de rencontre avec Dieu.

Extrait de Sortir du pétrin par Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.21)

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Les Blessures transfigurées et le Service

Dans mon expérience de pardon à ceux qui m’ont blessé, j’ai appris que les blessures restent parfois en moi, mais d’une manière transfigurée, tout comme les blessures guéries de Jésus. Mais les peurs ne sont plus uniquement des rappels d’une douleur passée. Les blessures transfigurées et guéries peuvent devenir une sorte d’ouverture à une relation de compassion avec les autres, si nous les laissons agir. Dans un texte sur le service, Rachel Remen déclare : « Lorsque nous servons, ce n’est pas avec nos forces que nous ne servons ; c’est avec notre être entier tirant profit de toutes nos expériences. Nos limites servent ; nos blessures servent ; même nos ténèbres peuvent servir. Ma douleur est la source de ma compassion ; ma blessure est la clé de mon empathie.» Les blessures de Jésus font plus que nous donner la foi en la Résurrection. Nous pouvons prendre pour modèles Jésus et sa volonté de permettre que ses blessures nous touchent d’une manière qui nous aide à développer nos relations avec les autres et à leur apporter également la guérison.

Extrait de The Ignatian Guide to Forgiveness de Marina Berzins McCoy (pp. 90-91)

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