Faire face aux erreurs
Il existe de nombreux exemples où Jésus, face aux imperfections de ceux qui l’entouraient, a fait preuve de miséricorde et de compassion et a souhaité que la personne apprenne de ses erreurs et grandisse vers une meilleure façon d’être. En d’autres termes, plus modernes, il leur a accordé une pause et les a regardés avec bienveillance.
Aucune journée n’est parfaite. Personne n’est parfait. Les erreurs et les échecs font partie du voyage. Nous grandissons et apprenons beaucoup plus lorsqu’on nous incite à prendre du recul et être regardés avec bienveillance que face au jugement ou au fait d’être exclus.
Extrait de Emerging from the Mess de Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.30-31)
Pour en savoir davantageCe dont vous avez envie ou désirez vraiment
Nous avons beaucoup d’envies ; nous voulons toujours des choses qui, pensons-nous, nous rendront heureux, mais ce ne sont souvent pas là nos désirs les plus profonds. Mes désirs les plus profonds n’ont rien à voir avec des envies. Les envies viennent souvent de la « surface » et peuvent être superficielles. Il s’agit généralement de « choses ». La question la plus importante est celle de nos désirs les plus profonds, de nos rêves, de ce qui nous apportera le vrai bonheur. Ceux-ci viennent d’un espace intérieur bien en dessous de la surface ou des choses superficielles. Ils émanent d’un espace que nous ne comprenons parfois même pas vraiment.
Ignace disait que nous pouvons trouver Dieu dans nos désirs les plus profonds. C’est une déclaration extraordinaire si nous la mettons en pratique. Passer du temps à rêver de nos désirs les plus profonds pourrait bien nous faire entrer dans un espace sacré.
Extrait de Emerging from the mess de Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.44)
Pour en savoir davantageDieu est avec nous
Nous devrions garder l’œil et l’oreille ouverts dans la liturgie et notre lecture de la Bible afin de repérer les références au fait que Dieu est “avec” nous et avec ses autres serviteurs qu’il a choisis, et ainsi en apprécier pleinement le sens théologique. Cela nous encouragerait à apprécier la profondeur et toutes les implications de cette salutation universelle, simple en apparence, dont nous, Chrétiens, sommes si familiers qu’elle échappe régulièrement à nos esprits sans que nous nous en prenions la pleine mesure: “Le Seigneur soit avec vous”. Entendre cela du prêtre à la messe devrait nous interpeller dans notre routine: ce n’est pas juste une bénédiction, c’est aussi et toujours un défi. Comme nous le constatons partout dans la Bible, cette formule suppose un préalable engagement que Dieu nous confie personnellement. Elle devrait nous rappeler que Dieu promet d’être toujours “avec nous”, comme Jésus ressuscité l’a promis à ses disciples (Matthieu 28, 20), quelles que soient nos insuffisances – et même à causes d’elles, afin que Dieu puisse réaliser à travers nous ce qu’il nous demande à ce moment de notre vie. C’est là l’essentiel.
Extrait de Sacred Space: The Companion par les Jésuites irlandais (p.68)
Pour en savoir davantageGarder la foi
La religion a eu, à juste titre, mauvaise presse ces dernières années, mais je crains que, dans notre société de plus en plus laïque, nous ne rejetions beaucoup trop facilement certaines des visions et des meilleures normes de la foi chrétienne qui constitue le fondement de notre civilisation depuis plus de 2000 ans.
Je pense qu’il est temps de rappeler aux gens qu’une foi religieuse profonde peut changer radicalement des vies pour le meilleur, et qu’elle peut aussi soutenir des individus et des familles dans des moments de grande souffrance et de détresse. Il est tout aussi important de nous rappeler que le détournement et la dévaloristion de la religion peuvent eux-mêmes causer d’immenses souffrances.
J’espère qu’en racontant une partie de ma propre histoire, qu’en partageant ma compréhension des choses issue de ma longue expérience de vie et de travail parmi les bouleversements survenus ici et ailleurs, je pourrai aider d’autres personnes à mieux comprendre les pressions et les réalités d’une société divisée, à travers les yeux d’un jeune garçon devenu journaliste qui a couvert pendant des décennies l’un des conflits les plus effrayants de l’histoire récente de l’Angleterre et de l’Irlande.
Extrait de Keeping the Faith par Alf McCreary (p 12-13)
Pour en savoir davantageAller dans les endroits sombres et vides
Il nous arrive à tous de faire l’expérience de l’obscurité dans nos vies. Les ténèbres apparaissent là où nos ombres nous font trébucher. Pour certains, ces ombres sont des ombres de colère, d’absence de pardon ou de mauvaise santé. Pour d’autres, des relations brisées ou des soucis financiers peuvent être les ombres qui habitent ces endroits sombres et vides.
C’est en faisant face à l’obscurité et au vide que nous pouvons voir qu’en réalité nos problèmes, même s’ils nous semblent parfois immenses, ne sont jamais toute l’histoire. Pour moi, ralentir et retrouver la discipline de la prière et de la réflexion, loin de m’amener à un lieu de terreur et d’abîme, me mène en un lieu de guérison. C’est un lieu de rencontre avec la réalité, de rencontre avec Dieu.
Extrait de Sortir du pétrin par Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.21)
Pour en savoir davantageLes Blessures transfigurées et le Service
Dans mon expérience de pardon à ceux qui m’ont blessé, j’ai appris que les blessures restent parfois en moi, mais d’une manière transfigurée, tout comme les blessures guéries de Jésus. Mais les peurs ne sont plus uniquement des rappels d’une douleur passée. Les blessures transfigurées et guéries peuvent devenir une sorte d’ouverture à une relation de compassion avec les autres, si nous les laissons agir. Dans un texte sur le service, Rachel Remen déclare : « Lorsque nous servons, ce n’est pas avec nos forces que nous ne servons ; c’est avec notre être entier tirant profit de toutes nos expériences. Nos limites servent ; nos blessures servent ; même nos ténèbres peuvent servir. Ma douleur est la source de ma compassion ; ma blessure est la clé de mon empathie.» Les blessures de Jésus font plus que nous donner la foi en la Résurrection. Nous pouvons prendre pour modèles Jésus et sa volonté de permettre que ses blessures nous touchent d’une manière qui nous aide à développer nos relations avec les autres et à leur apporter également la guérison.
Extrait de The Ignatian Guide to Forgiveness de Marina Berzins McCoy (pp. 90-91)
Pour en savoir davantageLe chef-d’œuvre de la création
Les découvertes scientifiques sur le cosmos nous parviennent rapidement et en grande quantité. Notre génération est submergée de découvertes sur l’histoire et la structure de la création qui étaient cachées à ceux qui nous ont nos précédés. Cette nouvelle connaissance nous aide à comprendre l’œuvre artistique de Dieu, à l’apprécier correctement et à entrer en amour avec son créateur. Dieu se révêle à travers la création, et nous avons beaucoup à apprendre de cela. Nous pouvons alors participer plus activement à la co-création et à la restauration du chef-d’œuvre divin.
Extrait de Sacred Space The Companion de The Irish Jesuits (p.67)
Pour en savoir davantageAppartenir à Dieu
« C’est précisément à cause de son expérience de vie que saint Ignace de Loyola a discerné avec une grande clarté que chaque chrétien est impliqué dans un combat qui caractérise sa vie. C’est une lutte pour vaincre la tentation de se replier sur soi-même, afin que l’amour du Père puisse s’établir en nous. Lorsque nous faisons de la place au Seigneur qui nous sauve de notre autosuffisance, nous nous ouvrons à toute la création et à chaque créature. Nous devenons des canaux de la vie et de l’amour du Père. C’est seulement alors que nous réalisons ce qu’est réellement la vie : un don du Père qui nous aime profondément et désire que nous lui appartenions et que nous nous appartenions les uns aux autres.» Pape François
Extrait de l’avant-propos de First Belong To God de Austen Ivereigh
Pour en savoir davantageLa colère
La colère est une émotion instable et ardente ; elle peut éclater brutalement, dominer facilement notre pensée et s’emparer de nos esprits et de nos actions jusqu’au point où son expression devient dure, laide et préjudiciable. Le problème est que, mal dominée, nous sommes à la merci de nos émotions, au lieu d’utiliser cette colère pour servir la volonté de Dieu.
Si le but de la colère est de réparer un tort, nous devons alors veiller à l’utiliser de manière appropriée et à la focaliser sur le problème. Beaucoup de gens finissent par porter d’énormes quantités de colère inexprimée à cause de blessures réelles ou perçues, ou finissent par s’en prendre au premier venu ou à tout ce qui gêne (je vois rouge et je m’emporte si bien que tout ce qui est autour de moi génère ma colère).
Il est extrêmement difficile de prier en colère, tant la charge émotionnelle qui accompagne la colère est grande.
Extrait de Deeper Into The Mess: Praying Through Tough Times de Brendan McManus SJ et Jim Deeds (p.61)
Pour en savoir davantageLa valeur de l’intériorité
« Il y a un message particulièrement important qu’Ignace peut nous transmettre : la grande valeur de l’intériorité. J’entends par là tout ce qui a à voir avec la sphère du cœur, de l’intentionnalité profonde, des décisions prises de l’intérieur.>>
Cardinal Carlo Maria Martini SJ
…l’intériorité est l’antidote à tout ce qui est insidieusement destructeur dans notre société contemporaine. La sécularisation de la culture, le rythme effréné de la vie, les pressions concurrentielles, la séduction du consumérisme… toutes ces influences et bien d’autres façonnent notre façon de vivre. Même la qualité de nos relations les plus précieuses se trouve fréquemment mise à mal. Nous nous trouvons entraînés dans une vie superficielle, à la surface des choses, perdant contact avec notre moi le plus profond et le plus authentique.
Extrait de Sacred Space The Companion de The Irish Jesuits (p.14-15)
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